Agnès Joly fait pousser des fraises bio en aquaponie au coeur de Paris

Agnès Joly s’est lancée dans l’aquaponie. Elle est installée depuis 2013 dans le parc de Belleville au cœur du 20e arrondissement de Paris.

Lorsque l’on goûte à ses fraises, on est loin de se douter qu’elles sont issues d’une culture aquaponique à Ménilmontant dans le 20e arrondissement de Paris. L’écosystème en circuit fermé a permis à cet ingénieur en agroalimentaire de cultiver ses fraises à Belleville. Elle clame haut et fort que l’aquaponie est vraiment une solution d’avenir à l’échelle planétaire. Elle a eu la chance de suivre des formations aux États-Unis où l’aquaponie est plus développée qu’en Europe. Son projet aqua primeur a démarré en 2013 et comprend un volet Hydroponie où il n’y a pas de poissons. Elle a tout le soutien de la mairie de Paris qui souhaite favoriser « la végétalalisation innovante. »

Agnès Joly s’est lancée dans ce projet Aquaprimeur en 2013. Christophe Carmarans / RFI

Elle fait ses cultures à la Maison de l’air qui est le bâtiment municipal avec de grandes baies vitrées situé en plein cœur du Parc de Belleville. C’est ici qu’elle a installé ce qu’elle appelle son « potager sur l’eau ». On n’y trouve des rangées de fraisiers qui surplombent un bac d’une contenance d’environ 100 l. Ce bassin est rempli de poissons rouges qui sont nourris à base de farine de poisson. « L’aquaponie se pratiquant uniquement en eau douce, précise-t-elle, cela exclut les poissons d’eau de mer. On peut, en revanche, inclure tous les poissons déjà élevés en aquaculture comme la truite ou le tilapia, les deux espèces les plus utilisées à l’heure actuelle en aquaponie. Mais, ajoute-t-elle, on pourrait aussi bien avoir des sandres, des esturgeons, des carpes, ou encore des poissons d’ornement d’eau douce comme les carpes koïs. » Les poissons peuvent être consommés à partir du moment où ils sont élevés dans un environnement sain et contrôlé, tout ce qu’offre finalement la quoi Poni.

Un des paramètres les plus importants de l’aquaponie c’est qu’on utilise un volume d’eau qui est inférieur de 90 % par rapport un potager classique. L’économie d’eau est donc un facteur très important pour Agnès Joly qui sait que c’est une ressource en voie de disparition sur notre planète. Cela permettrait aussi de faire de telles cultures dans des pays où la sécheresse est déjà bien présente comme l’Afrique.

En milieu urbain, il est très difficile de nos jours de trouver un terrain et lorsque c’est le cas, ils sont des prix exorbitants. L’aquaponie permet de faire de la culture hors-sol même en appartement. « Comme l’hydroponie, conclut Agnès Joly, l’aquaponie offre l’avantage de n’avoir pas besoin du sol. On peut l’aménager dans des endroits où les agriculteurs ne pourraient pas s’installer : des terrains pollués, des terrains où il y a très peu d’eau, et même en ville où l’on ne va pas apporter des tombereaux de terre ».

Source : Rfi

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