Levaillant

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    • #4153
      Levaillant
      Membre

      Bonjour et bon courage pour ce projet: peut on connaitre la localisation du projet et le type de serre? c’est pour avoir une idée du climat qu’il fera dans la serre aux différentes saisons, ce qui a une incidence sur les types de productions et les productivités.

    • #4063
      Levaillant
      Membre

      Bonjour Pierre,

      puisque l’Hiver tire à sa fin, peut on avoir des nouvelles des résultats de votre isolation de serre et savoir si les tilapias ont survécu?

    • #4004
      Levaillant
      Membre

      Merci Nicodème de ce commentaire.

      Les forages de type géothermique sont effectivement une méthode pour avoir une source d’eau à température constante (vers 12 – 14 °C pour les forages non profonds).  En hiver, cela peut aider au chauffage mais la longueur de conduite enterrée doit être importante, et donc les couts de génie civil non négligeables.

      Pour le chauffage au compost, c’est la fameuse méthode « Jean Pain » qui revient au goût du jour: voir par exemple:

      https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20150407.RUE8519/le-compost-magique-de-jean-pain-invention-francaise-presque-oubliee.html

      Je l’ai un peu étudiée (en théorie): la difficulté , c’est d’entretenir la réaction de compostage, ce qui implique de remuer la masse en décomposition , d’amener régulièrement de la matière, et de démarrer la réaction par temps froid (dans les méthaniseurs modernes, on chauffe la charge à 37°C pour que la réaction soit rapide: pour cela on récupère de la chaleur sur le moteur de cogénération qui brûle le biogaz). Il y a aussi l’échange thermique entre le tuyau où circule l’eau et le compost qui peut poser des problèmes (mauvais contact thermique, trop fort refroidissement local qui ralentit la réaction autour du tuyau). Donc, je pense que c’est assez contraignant si on veut un chauffage régulier en hiver sur une période longue. De plus les quantités d’énergies ne sont pas énormes et les températures modérées (dans les serres maraichères, les circuits de chauffage utilisent des circuits d’eau avec un départ à 70°C au moins et un retour à 50°C). Par exemple, si on arrive à monter 30 m3 de compost à 60°C, tous les 15 jours, cela ne représente qu’une puissance de 4 kW et une énergie 1440 kWh. En maraichage sous serre chauffée, il faut au moins 50 kWh/m2 sur une saison; donc on pourrait chauffer environ 30 m2. Donc, c’est pas mal d’effort pour un résultat modeste.

      L’avantage de l’énergie solaire thermique à air, c’est que c’est une énergie « immatérielle » qui ne demande pas de remuer des produits pondéreux. C’est pour cela que nous en faisons la promotion.

      bien cordialement

       

       

    • #3869
      Levaillant
      Membre

      Merci de l’information: effectivement ces panneaux de polycarbonate rempli d’aérogel de silice ont des propriétés très intéressantes d’isolation thermique tout en gardant une certaine transparence: leur prix (j’ai trouvé 210 €/m2 pour du 25 mm d’épaisseur au lieu de 130 €/m2 sans aerogel) en fait un matériau à réserver à des projets très architecturés de type serre de toiture d’immeuble. Cela peut séduire des projets d’agriculture urbaine.

      Christophe

    • #3848
      Levaillant
      Membre

      Bonjour Pierre et merci de votre commentaire: il y a en effet des projets qui se montent sur l’utilisation de la chaleur perdue par le bati sous la serre ou à coté de la serre.
      Cependant, nous pensons qu’à moyen terme, le gisement de chaleur perdue par les bâtiments va se tarir, car c’est le cœur de la transition énergétique: la meilleur énergie est celle qu’on ne consomme: tout le bati neuf ou en rénovation doit respecter des normes tels que RT2012, BBC (basse consommation), BPOS (énergie  positive) qui font la chasse aux pertes thermiques et recourent systématiquement aux ventilations double flux (la chaleur de l’air extrait est récupérée pour réchauffer l’air entrant). Je pense qu’il faut plutôt anticiper et imaginer de combiner des solutions passives (isolation, architecture bioclimatique) et actives (capteurs solaires avec stockage).

      Pour transformer les déchets en énergie à l’échelle du bâtiment, il y a peu d’offres technologiques: elles se situent plutôt à l’échelle minimale du quartier, ou du territoire. De plus, les voies biologiques (biogaz) ou thermiques (combustion) ne sont neutres du point de vue de l’environnement (émissions dans l’atmosphère, production de déchets à évacuer). Je pense que le solaire est plus adapté à l’activité urbaine.

    • #3818
      Levaillant
      Membre

      Merci Laurent pour cette réponse. Je partage tout à fait votre analyse sur la question importante de la capacité d’investissement pour ce qui est de la qualité thermique des abris et d’éventuels moyens de chauffage: c’est encore plus critique si on fait le choix de l’énergie solaire, car c’est celui qui entraine le plus d’investissement initial, même si en fonctionnement, il permet des économies importantes.

      Il est donc clair que ces questions énergétiques ne peuvent être abordées que sur des projets conséquents: en France, il n’y en a encore que très peu, mais on peut parier sur l’augmentation de leur nombre, en particulier en contexte urbain (agriculture urbaine): dans ce cas, il y a souvent des collectivités territoriales qui sont impliquées, avec des leviers sur les questions d’investissement.

      Un autre biais pour les investissements est de recourir aux systèmes d’aide, tels que le fonds Chaleur de l’ADEME (jusqu’à 60% de subvention), ou d’aides spécifiques à l’innovation: dans ce dernier cas, il faut démontrer le caractère innovant et répondre à des appels à projets (comme le P3A de France Agrimer, ou des projets lancés par les Régions).

      Nous sommes à disposition des usagers du forum pour développer ces questions d’aide à l’investissement pour des solutions énergétiques recourant au solaire.

      Christophe

    • #3810
      Levaillant
      Membre

      Bonjour,

      quel type de serre avez vous budgété? est ce du Double Paroi Gonflable? je vous pose la question parce que les conditions climatiques dans la serre influencent le calendrier de production et la productivité, à la fois pour les végétaux et les poissons. Pour un investissement professionnel tel que le votre, la productivité intervient fortement sur la rentabilité. L’utilisation du concept de serre bioclimatique, ou de chauffage 100% solaire, et donc parfaitement acceptable du point de vue impact environnemental, permettrait d’augmenter la durée de production (en précocité et tardivité, avec un impact positif sur les prix de vente) et la productivité.

      Je travaille pour une société innovante qui développe des procédés de chauffage par le solaire thermique, notamment pour les serres maraichères. Cette société s’appelle IDHELIO et est implantée à Albi, en Midi Pyrénées. Notre technologie permet aussi de produire du froid en saison chaude (groupe froid à absorption).

      Si vous êtes intéressé par ces questions énergétiques, je suis à votre disposition. Je serai heureux de prendre connaissance de votre dossier, comme proposé dans votre post du 5 décembre.

      Bonne Fin d’Année et surtout bonne année pour votre projet.

      Christophe Levaillant

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